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Ma Première fois ...


C'est encore un peu chamboulée que j'écris ces lignes... mais il fallait que je le fasse maintenant, le corps encore empreint de son odeur... Je souris en posant les mots, on dirait une adolescente, la tête encore dans nuages suite à un premier amour de colonie de vacances.
Mais remarquez, c'est un peu le cas, car à 23 ans, je ne m'étais encore jamais offerte à un homme ! Oups, je vais un peu vite en besogne... commençons du début !

Pour que cette histoire ne vous apparaisse pas comme loufoque, vous devez savoir que j'ai eu une éducation très traditionnaliste. Parents aimants (quoiqu'un peu trop protecteurs), fille unique donc surprotégée, scolarité chez les religieuses...
Jusqu'à mes 18 ans, la simple évocation du mot « garçon » me faisait rougir comme une tomate ! Après mon bac, j'ai passé un CAP de couture... deux petites amourettes sans passage à l'acte, pas bien folichonnes, et... ben c'est tout.
A 23 ans, j'étais encore vierge et honnêtement pas intéressée par le sexe (ni avec les filles, pour ceux qui se posent la question ^^).

Je suis quelqu'un d'assez fragile émotionnellement, et quand on a commencé à parler de la fin du monde dans les journaux et à la télé... et bien j'y ai cru ! Cela a d'ailleurs beaucoup amusé Bastien sur le moment... Oui, Bastien, j'y viens enfin ! Donc, le 20 décembre au soir, je suis seule à la boutique (j'ai été embauchée comme vendeuse dans un magasin de tissus). J'encaisse la dernière cliente et me prépare à fermer... quand quelqu'un tape à la porte. J'ouvre en pensant que c'est une collègue de travail qui a oublié des affaires mais non... c'est lui... enfin, je ne le connais pas encore mais en le regardant, c'est un peu comme si un éclair m'avait traversé l'esprit.

Je vous vois déjà vous moquer de la situation, mon passage en mode "coup de foudre", mais je ne peux pas dire que cela s'apparentait à un sentiment amoureux... plutôt à de l'excitation... Il a souri, s'est présenté et s'est excusé de son retard. Effectivement, commercial en mercerie, nous attendions sa venue dans l'après-midi. Panne de voiture, perte de téléphone... il arrivait à la fermeture. Par courtoisie, je l'ai invité à prendre un café dans le bureau... je ne sais d'ailleurs pas comment j'ai pu ouvrir la bouche pour parler, encore tétanisée par cet étrange sentiment. J'étais cotonneuse, mon ventre se réchauffait... tant bien que mal, j'ai fait couler un café. Hormis la radio, le silence régnait.

Surement pour briser le silence, il a plaisanté sur cette hypothétique fin du monde...
-Vous vous rendez compte, je suis peut-être arrivé en retard pour ma dernière journée de travail... j'espère que le Dieu des Incas saura me pardonner !
J'ai souri et baissé les yeux... quel bel homme ! La trentaine, brun aux cheveux courts, en costume sobre. Il y avait longtemps que je n'avais pas éprouvé un quelconque sentiment envers un garçon. Il a bien dû voir qu'il me faisait de l'effet, et sembla même, en y repensant, amusé de ma timidité...
-Je pense même, si je puis me permettre, que je vais vous reprendre un café... je pense revenir demain, en matinée. Vous serez là ?
-Heu qui ça, moi ? Je bégayais comme une enfant...
-Vous, ou une collègue, enfin... si c'est vous, ce sera encore mieux !
- Ha ?

Je relevai les yeux vers lui, il souriait... J'avais l'impression qu'il était écrit sur mon front qu'il était en train de me chambouler les hormones !

- C'est la fin du monde qui vous met dans cet état ? Vous voulez peut être rentrer retrouver votre mari, peut-être vos enfants...

Son ton était ironique, mais je répondis au premier degré... peut-être pour inconsciemment m'offrir à lui...
- Je... je n'ai pas de mari... je... je n'ai personne qui m’attend d'ailleurs.

Et ce fut comme un déclic dans mon cerveau... comme si tout devenait clair : "ma pauvre fille, t'as 23 ans et tu es vierge... tu attends quoi pour prendre ton pieds ? Un futur mari ? Et s'il ne venait jamais... et si c'était vraiment la fin du monde ce soir ? Tu es seule avec ce beau mec… tu veux mourir pucelle ?" en fait, pendant ce moment d'introspection, j'ai surement du acquiescer à une question du charmant commercial... un voile noir, puis comme un sentiment d'un réveil en sursaut : Bastien était en train de m'embrasser !

Je repris instantanément mes esprits, mais à aucun moment ne me vint l'idée de le repousser. Pendant les minutes qui suivirent, nous n'échangeâmes aucun mot... ses gestes, sa langue, sa façon de me guider, tout sonnait parfaitement juste, une sorte de symphonie érotique. C'est ainsi que j'allais découvrir le sexe, dans cette boutique vide : ma première relation sexuelle, avec un inconnu.

Sa langue enroulait lentement la mienne, une main me tenait la hanche, et de l'autre, il me maintenait la nuque. Je sentais son souffle roc tout près moi... C'est donc moi qui lui faisais cet effet ? Pour la première fois, je sentais mon sexe bouillir. Je voulais l’avoir en moi, qu'il me prenne là, tout de suite, par terre ou sur la table... Il se décolla et planta son regard dans le mien

-Tu as l'habitude de t'envoyer des inconnus on dirait, on fait ça ici ?

Je répondis par un rire gêné, un peu décontenancée

-C'est ma première fois, mais je veux le faire ici et avec toi... donc… heu... oui ?

Le regard de Bastien s'éclaira. Déjà qu'il me regardait avec convoitise, il semblait se métamorphoser en doux prédateur. C'est ce que je désirais de toute façon : ne plus avoir à réfléchir et me laisser aller, me mettre à sa disposition et qu'il me fasse découvrir ce qu'est une femme... qu'il me prenne sans me demander mon avis, sachant évidemment que je n'attendais que ça.

-Tu veux dire que tu n'as jamais rien fait avec un homme ?
-Non, j'ai eu deux flirts plus jeunes, mais ce n'est pas allé plus loin...
-Et bien, dit-il d'une voix suave et rassurante, tu seras ma première pucelle. On peut ainsi dire que ce sera une première fois pour tous les deux.

Je ne répondis rien et continuai à le fixer, souriante. Je pense que je ne pouvais communiquer mon consentement d'une meilleure façon.

- Et bien j'ai beaucoup de choses à t'apprendre... tu t'appelles comment ?
- Claire !
- J'ai beaucoup à t'apprendre Claire...

Il m'embrassa de nouveau en me tenant par les hanches. Sa langue se montrait plus douce et appliquée qu'au premier baiser. Il semblait prendre son rôle d'éducateur très au sérieux. Il me mordilla les lèvres puis glissa vers mon cou. Sa langue effleura le lobe de mon oreille. Il me susurra :

- Tes lèvres sont douces, mon corps entier aimerait y goûter...

En me disant cela, il prit ma main et la guida vers son entrejambe... ma paume se retrouva collée sur sa braguette. Je sentais son membre dur et chaud à travers le tissu. Je restai muette, à la fois gênée et excitée.


- Et on va commencer par ici.

Bien que main était encore aimantée contre son pantalon, il baissa sa braguette. C'était la première queue que je voyais en vrai ! J'en avais déjà vues sur internet, mais cela ne m'avait fait ni chaud ni froid... Mais de voir ce pénis dressé pour moi eu l'effet d'un déblocage complet. Il n'eut pas à m'indiquer une quelconque marche à suivre... je tombai littéralement à genoux, me retrouvant nez à nez avec son sexe. Son gland violet, décalotté, des veines saillantes le long du membre... Cette bite n'était pas seulement longue, elle était également large. Bien que bouillante de l'intérieur d'envie de l'avoir en moi, je me posai quand même la question de savoir si ma minette de pucelle allait supporter un tel engin. Mais pourquoi gâcher les préliminaires en se posant de telles questions...

J'entrouvris légèrement les lèvres, entourant le gland chaud et moite. Fermant les yeux, je commençais de doux va-et-vient à l’extrémité de la queue, n'osant pas aller plus loin. Son soupir de satisfaction me rendit coquine comme jamais je ne l'aurai cru possible. Ma langue enroula son sexe, et je pris soin de l'enfoncer le plus profondément possible dans ma bouche. Tout en aspirant cette belle bite, je la branlais doucement. J’imaginais intérieurement la scène en spectatrice : comment pouvais-je me montrer aussi libérée dans de pareilles conditions ?

- Ta bouche est bouillante Claire... Arrête, sinon je vais jouir. Maintenant, tu te laisses faire.

Je me relevai gauchement, passant des doigts sur mes lèvres comme si je cherchais des miettes... j'avais laissé des traces de rouge à lèvre sur son sexe, ça le fit sourire. Il faut dire que les fêtes de Noël approchant, il m'était demandé d'être particulièrement pomponnée à la boutique.

Bastien me fit assoir sur la table qui nous servait de comptoir. Je m'étendis sur le dos, le laissant remonter ma jupe cintrée et disparaitre entre mes cuisses. Des idées confuses tourbillonnèrent dans mon esprit : étais-je propre ? Comment allait-il réagir en voyant que je n'étais pas épilée ? Cela ne sembla pas le déranger. Ma culotte glissa le long de mes cuisses et une chaleur intense m'envahit. Bastien venait d'attraper mon clitoris entre ses lèvres, il commençait à la sucer délicatement, jouant avec sa langue... Mhhh, je sentais mon sexe se tremper de désir et ne pu m'empêcher de pousser un petit cri avant de me mordre les lèvres. Il me lécha de longues minutes, c'était délicieux...

Mes yeux entrouverts le virent se relever et baisser son pantalon sur les genoux. Il allait donc me prendre comme ça, sur la table, comme s'il était mon patron et moi sa secrétaire soumise... une sorte de jeu à la "promotion canapé"… pour une première fois, un peu étrange non ? De toute façon, il y a longtemps que j'avais oublié mes rêves de princesses... et en étant honnête, je trouvais la situation bien plus excitante que l'idée de faire l'amour dans un lit à baldaquin à la lumière des bougies.

Je décidai de rester les yeux clos, de me concentrer sur les sensations... et d'aviser selon les réactions de mon corps. Je l'entendis fouiller dans sa poche et déchirer quelque chose... ça devait être un préservatif. D'un côté, je me dis qu'il se montrait responsable et ne profitait pas de la situation, d'un autre, je pensai qu'un homme qui se ballade avec une capote à portée de main devait être un sacré lapin. Et dire que je n'avais même pas regardé s'il portait une alliance... et dire surtout que cela n'avait aucune importance pour moi !

Un ange passa, puis je sentis son sexe à l'entrée de mon vagin. Avec un doigt, il caressait lentement, mais de façon appuyée, mon clitoris... Je bouillais intérieurement... je respirai à fond... et le sentis entrer en moi. Une légère douleur fit rapidement place à un torrent de plaisir. Je ne pouvais pas lui montrer davantage que je prenais un pied énorme ! Pourtant, il s'arrêta après deux timides va-et-vient.

- Tu saignes un peu... je ne te fais pas mal ?
- Tais-toi et continue...

C'est moi qui lui avais répondu comme cela ? Il devait me prendre comme un folle... mais il n’en fallu pas plus pour qu'il commence à me baiser sans me considérer comme une poupée fragile. C'était délicieusement bon, il me limait le pantalon baissé, comme la première pétasse venue qu'il aurait ramenée de boite... l'idée m'excitait énormément. Moi, si sage, si peu portée sur le sexe... le coming out d'une cochonne qui s'ignore ou la genèse d'une nymphomane ?

Effectivement, je n’avais pas extrapolé le 21 décembre... ce fut la fin du monde, ou plutôt d'un monde. Certains chercheurs disent que cela correspond au début d'un nouveau cycle et non à une apocalypse. C'est tout à fait exact !

Le reste est flou... je le sens se retirer, bafouiller quelques mots… qu'il va revenir demain. Je l'entends me proposer de le suivre à l'hôtel. Je lui réponds que non, que je veux rester seule... que je serai heureuse de le revoir demain.

Je me suis endormie ainsi, habillée, les cuisses ouvertes... ayant pris du plaisir et ayant fait jouir un homme... épanouie.

Il est 4h00 du matin, je viens juste de rentrer chez moi. Bastien repassera-t-il à la boutique ? Allez savoir... au final, cela m'importe peu, car je ne me sens pas amoureuse. Chamboulée, oui. Mais je ne sais même pas si j'ai envie de le revoir. Comme si je voulais que ce souvenir reste un merveilleux rêve… Je me sens juste naitre à nouveau, avec de folles envies…



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