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Ma belle Venise ...


Venise la belle, Venise la libertine... Cela faisait un moment que je désirais visiter cette ville mystérieuse,
emprunte de mystères... mais aussi propice à mes nombreux fantasmes.
Mon tendre Casanova... euh, je veux dire, mon tendre amoureux :) a eu la bonne idée de m'offrir un weekend dans cette belle cité. Et cerise sur le gâteau, nous partons un 1er mars, en pleine période de Carnaval.

Nous venons de nous installer dans notre hôtel. Malgré le froid glacial, je suis enchantée par la ville.
Si j'aurai, par certains côtés, préféré profiter de la ville par beau temps, il est clair que le "froid" donne à Venise un charme surprenant.
Comme nappées dans la brume, ses rues tortueuses se chargent de mystères... les festivités contribuent au côté irréel de l'ambiance. Partout autour de nous déambulent des personnes costumées.

Nous prêtant au jeu, nous sommes vite chacun allez acheter notre masque.
Pour Nicolas, il aura la forme d'une tête de renard blanc avec un long nez et une sorte de chapeau de corsaire, pour moi un masque plus sexy, rose, orné de fines dentelles et de plumes violettes.
Nous nous tenons par la main et marchons ainsi à travers la foule. On se sent vraiment tout petit au milieu de tous ces gens bariolés et déguisés avec soin, le spectacle est vraiment de toute beauté !

Bon, j'en oublie que je ne suis pas ici pour vous parler du déroulement complet de nos vacances, je vous passerai donc les anecdotes des festivités, la visite des musées et nos multiples arnaques et engueulades avec les gondoliers lol ! Ha les gueudins... Je vais plutôt vous parler de ce qu'il nous est arrivé le deuxième soir. Concentrons-nous sur ce qui fut une véritable révélation dans ma pratique du libertinage.

Après un bon petit repas, nous choisissons de rentrer à pied à notre hôtel. Fatigués par la cohue des festivités populaires, nous tentons de couper à travers des ruelles méconnues, dont certaines ne sont même pas répertoriées sur notre carte touristique... et bien évidemment, nous nous égarons. Les ruelles sont désertes, les canaux alambiqués. L'atmosphère reste féerique... mais avec la nuit et le froid, un frisson me parcoure l'échine... je serre la main de mon copain très fort. Il se tourne vers moi, souris et me tend mon masque en enfilant le sien :

D'un ton amusé, il me dit :
- Ma belle, soyons donc raccord avec l'atmosphère ambiante... si nous devenons mystérieux comme tout ce qui se trouve autour de nous, je suis sûr que nous retrouverons vite notre chemin...

Me prêtant au jeu, je deviens anonyme aux yeux de tous... ombre parmi les ombres... Mon ami presse le pas et me semble étonnamment sûr de lui. Sommes-nous vraiment perdus ? Me cache-t-il quelque chose ? Effectivement, au détour d'une porte cochère il se retourne brusquement vers moi. Je ne peux déceler l'expression de son regard derrière son masque. Il reste planté ainsi quelques secondes et hoche la tête sur le côté.

- Suis-moi...

Je n'ai pas le temps d'analyser la situation ni de répondre quoi que ce soit... et, la lourde porte refermée derrière nous, me voilà en train de descendre de longs escaliers en colimaçon. Quand j'y repense, la quantité de vin que j'avais bu lors du repas n'a pas contribuée à une réaction de surprise immédiate de ma part. Je me suis contentée de me laisser guider... j'ai de toute façon une confiance absolue en Nicolas et il touche toujours juste lorsqu'il s'agit de surprise.

Le spectacle devant lequel notre course s'arrête me coupe le souffle !

Nous débouchons sur une vaste pièce de style rococo. Les murs sont recouverts de longues tentures pourpres et de velours aux couleurs chatoyantes. De grands tableaux témoignent des vices des temps passés à travers les festivités de l'ancienne noblesse... Le tout est magistralement mis en valeur par de nombreux chandeliers disséminés un peu partout dans la salle.

Au sein de celle-ci, il doit y avoir une soixantaine de personnes, approximativement autant d'hommes que de femmes. Certains sont nus, d'autres costumés à la mode du Carnaval vénitien... mais tous portent un masque. Impossible de deviner qui est qui ! Sur de grands matelas posés à même le sol, sur les banquettes et les tables, les corps se mêlent aux autres. Une orgie toute droite sortie d'un autre monde... et de mes fantasmes les plus fous.

Qui est qui ? A quelle personne appartient cette main qui me caresse les fesses ? Cet homme se masturbant d'un geste ample en regardant les autres partouzer, est-il beau ? Moche ? Jeune ? Vieux ? Est-il un riche avocat libertin ou un ouvrier timide au quotidien ? Dans ce tourbillon de plaisir, l'identité de chacun est effacée... et chaque être devient objet de plaisir à échanger. Ce qui me frappe également, est l'absence de musique ou de mots... tout se fait en silence, entre souffles, soupirs de jouissance et cris d'orgasme, rien n'est formulé distinctement. On entend les corps frotter les uns contre les autres, des bruits de succion... quelques rires...

Je me tourne vers mon homme qui, tourné vers moi, semble appréhender ma réaction... Je me contente de passer délicatement ma main sur son entrejambe et presser la paume sur son sexe à travers le jean. Cet enfoiré bande comme un salaud ! La situation semble l’émoustiller… Est-ce le spectacle particulièrement pervers et original, ou le fait que je sois décontenancée qui lui fait cet effet ?

Je lui murmure
- Espèce de salaud... je t'aime... Je ne sais pas comment tu as pu dénicher un endroit pareil… je ne sais ce que tu attends de moi dans une pareille situation… je ne sais plus grand-chose d’ailleurs, mais… je pense qu’il y a quelques petites choses intéressantes à y savourer…

Je me retourne et marche à reculons vers les corps enlacés, tout en lui faisant face. Lui reste immobile... je sens des mains m'effleurer, d'autres moins timide me palper la poitrine... une langue glisse sur mon cou, je me sens tirer vers l'arrière... mon compagnon disparaît de mon champ de vision. Il vient d'être témoin de ma disparition dans un tourbillon de lubricité. Je m'abandonne au plaisir, ne me faisant aucun soucis pour Nicolas : comme à nos habitudes dans nos sorties libertines, nous préférons commencer nos soirées dans les bras d'autres personnes avant de nous rejoindre pour le "final".

Je suis maintenant allongée sur le dos, au milieu d'une foule épicurienne en pleine action... Moi qui ai l'habitude de prendre le temps de connaitre un minimum mes partenaires avant de m'envoyer en l'air... c'est une première ! Je sens deux mains retrousser ma robe... mon string glisse délicatement le long de mes jambes... je baisse par réflexe les yeux pour voir à qui j'ai affaire et me retrouve face à une personne portant un masque doré entouré de plumes argentées. Un homme ? Une femme ? Je ne discerne même pas ses yeux et la créature est costumée avec des vêtements amples... Les gestes sont précis, sereins. On écarte mes jambes et mon clitoris est délicatement pressé entre des lèvres douces que je devine expérimentées. Je suis électrisée sur place, trempée... Ma tête part à la renverse et je gémis de plaisir. Une odeur suave typique d'un sexe féminin chatouille mes narines.

Je veux ouvrir les yeux, mais au contact de la chaire brûlante contre mes lèvres, je préfère les laisser clôts. Une demoiselle vient de s'agenouiller sur mon visage et, à la saveur de son entrejambe, je ne suis pas la première personne avec qui elle vient partager ses effluves. Loin d'être dégoûtée, la situation m'excite beaucoup, je m’empresse de plonger avec enthousiasme ma langue dans ce volcan de plaisir. Je sens les cuisses de ma nouvelle amante vibrer, signe que je produits mon petit effet...

Je me lance avec gourmandise dans le fouillage complet de ce sexe parfaitement épilé, aveuglée par les fesses de ma partenaire... Mes mains étaient libres, elles entourent dorénavant chacune une belle queue en érection. Qui est au bout de ces membres masculins longs et épais ? Je suis, en quelques minutes, devenue un pantin dévoué au plaisir de la chair, déconnectée de la réalité... Je branle, lèche, ma minette coule de plaisir.

Mon lécheur s'avère être un monsieur ! J'en ai la confirmation express lorsque je sens mon bassin se relever... une légère pression à l'entrée de mon vagin gluant de mouille... et me voilà pénétrée jusqu'à la garde. Un nouvel amant profite de mon corps, il me remplit intensément dès le premier coup de rein et entame des va-et-vient amples et puissants. Je suis soumise... je lâche complètement prise... je suis heureuse et jouit dans un premier orgasme vaginal, chose qui m’arrive très rarement.

Mes souvenirs de la suite des évènements de la soirée restent troubles. Je me rappelle être restée dans cette position de longues minutes... peut-être une heure ! Quand je n'avais plus un sexe de femme à titiller de la langue, je me retrouvais avec une queue à lécher, à sucer, à faire juter. Lorsque mon premier étalon inconnu me jouit sur le ventre, il ne fallut pas 30 secondes avant qu'un autre pénis vienne prendre sa place.

Des inconnus étaient en train de me souiller... mon ventre devait être maculé de foutre, je ne comptais plus les éjaculations dans ma bouche, sur mon visage... et pourtant, je portais toujours mon masque ! Personne ici ne savait qui j'étais, et c'était bien cela le plus excitant.

Au bout d'un moment, profitant d'un moment d’accalmie, je me relève sur les coudes, histoire de reprendre un peu mes esprits et chercher Nicolas du regard. Je passe ma main sur mes lèvres, retire partiellement la semence coulant sur mes joues... Comment reconnaître mon homme au milieu de cette foule anonyme partouzant ? Les masques se ressemblent tous, qui est qui ? On m'embrasse le cou... ce souffle... je le reconnaîtrais entre tous, c'est lui !
Nicolas porte toujours son masque, mais il semble exténué, comme vider de toute énergie.
Il me susurre au creux de l'oreille
- Que penses-tu de ma surprise ?
- C'est assez... fou... heu...

Evidemment, je suis encore complètement dans les vapes, encore saoule des spasmes de plaisir accumulés...

- Partons tant que nous avons encore conscience de qui on est !

S'il dit cette phrase sur un ton ironique, un frisson me parcouru l'échine. Il avait raison, je me sentais ici comme en apesanteur entre la réalité et ... ailleurs... un endroit où il ne faudrait peut-être pas prendre racine, où la magie reste fugace et ce doit d'être entretenue comme un moment exceptionnel.

Nous nous levons, je titube... regarde autour de moi ces corps entremêlés continuant leur danse étrange des milles vices... puis nous nous prenons par la main et remontons l'escalier en colimaçon jusqu'à la ruelle. Le froid glacial nous mord dès la sortie. Je suis toute poisseuse et n’ai même pas eu l’occasion de faire un brin de toilette. J’espère que la réception de l’hôtel ne sera pas trop regardante sur mon état… Il vont croire que je sors d’une soirée sacrément arrosée ! (Sans mauvais jeu de mots ^^). Si je me souviens bien, nous n'avons pas échangé un seul mot sur tout le chemin du retour.

Ce n'est que le lendemain que nous avons reparlé de cette aventure. Lors d'une soirée libertine sur Paris où nous avions été invités, Nicolas avait entendu parler de ce club vénitien, "ce qu'il se faisait de mieux dans le monde du plaisir charnel". L'occasion de ce voyage ne laissait pas de place au doute, il fallait y goûter ! Et connaissant mon attrait pour le sexe en groupe et les surprises... le "faux égarement" dans les rues de la cité devenait évident.
J’appris également que lors de mon doux abattage, il faisait partie des hommes m’ayant baisée. Lui, mon homme « officiel », avait fait la queue pour pouvoir prendre mon sexe complètement dilaté par le nombre de mes amants… et ironie du sort, cela l’avait terriblement excité !



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